Paulo Branco incarne aujourd’hui l’une des figures internationales les plus importantes du cinéma indépendant, de la production à la distribution. ll s’est notamment fait reconnaître tant pour avoir accompagné des grands maîtres, que pour avoir donné leur première chance à de nombreux jeunes réalisateurs. C’est très naturellement que le Festival International du Film de La Roche-sur-Yon a invité Paulo Branco à tenir une masterclass lors de la prochaine édition (10-16 octobre 2016).

À l’occasion de sa venue, Paulo Branco présentera également ses deux dernières productions : Les Beaux Jours d’Aranjuez de Wim Wenders (avec Reda Kateb, Sophie Semin), et À Jamais  de Benoît Jacquot (avec Mathieu Amalric, Julia Roy, Jeanne Balibar), tous deux en Sélection Officielle à la prochaine Mostra de Venise.

Paulo Branco, né à Lisbonne en 1950, a commencé sa carrière en 1979 en produisant Amour de perdition du grand cinéaste portugais Manoel de Oliveira et s’est rapidement imposé par la suite comme une figure incontournable du cinéma d’auteur indépendant.

De Manoel de Oliveira (dont il produit 21 films) à David Cronenberg (Cosmopolis), de Raoul Ruiz (dont il produit 16 films dont La Ville Pirate et Les Mystères de Lisbonne) à Mathieu Amalric (La Chambre Bleue et Le Stade de Wimbledon), de Philippe Garrel à Christophe Honoré (Dans Paris et Les Chansons d’amour),  de Werner Schroeter à Andrzej Zulawski, en comptant Lucas Belvaux, André Téchiné, Barbet Schroeder, Chantal Akerman, et beaucoup d’autres; en trente ans, Paulo Branco a produit près de 300 films et tracé un parcours marqué par les élans visionnaires et le goût du risque.

Les productions de Paulo Branco ont été présentées dans les plus grands festivals internationaux et il a été salué par de nombreux hommages et récompenses. En 2004, la République Française lui décerne le titre d’Officier de l’Ordre des arts et des lettres.

Le Festival International du Film de La Roche-sur-Yon a souhaité saluer l’engagement de Paulo Branco auprès d’une grande variété de pratiques cinématographiques, mais aussi la singularité et l’audace de sa démarche, qui contribuent de façon essentielle à la création cinématographique contemporaine.

 

Les beaux jours d’Aranjuez de Wim Wenders (France, Allemagne, 97’). Face à son jardin, un écrivain donne vie aux personnages qu’il imagine, interprétés alors par Reda Kateb et Sophie Semin. Ils se révèlent l’un à l’autre, leurs mots sont portés par un vent doux d’été. Le nouveau film en 3D de Wim Wenders (Les ailes du désir,Paris, Texas), adapté d’un roman de Peter Handke, et avec la participation de Nick Cave.

 

À Jamais de Benoit Jacquot (France, Portugal, 86’). Laura et Rey vivent ensemble dans une belle maison au bord de la mer, jusqu’au jour où Rey disparaît… Une rencontre au bord du fantastique adaptée d’un roman de Don DeLillo, entre Julia Roy (également scénariste du film) d’une émouvante beauté diaphane, et Mathieu Amalric, intense et puissant.