Le Dernier mouvement de l’été (1988) est le premier court métrage du cinéaste. On y découvre un homme et son obsession photographique pour une femme. Vertiges (1989) consomme ce fantasme en suivant la relation d’un couple et d’une caméra. Et Voilà (1994) noue ce fils conducteur par une balade digne d’une partie de campagne. Trois instantanés mais aussi trois fugues.


  • Le Dernier mouvement de l'été (1988) 

Bruno Podalydès, France, 8 min

Avec Bruno Podalydès  

Premier instantané de jeunesse, premier court métrage. Un jeune homme, dans sa chambre claire sur l’île de Ré. La camex 8mm du père du réalisateur donne au film son grain désirant. Des brûlures de fin de bobine accompagnent les fantasmes de ce personnage seul sur son lit avec des polaroids d'une femme sans doute aimée. La dernière image pourrait s'accomplir dans la jouissance.

 

  • Vertiges (1989)

Bruno Podalydès, France, 22 min

Avec Bruno Podalydès, Anne-Françoise Brillot  

Deuxième instantané de jeunesse s'ouvrant sur un miroir dans lequel s'inscrit le titre au rouge à lèvres. Deux figures se détachent, un homme et une femme. Un créateur et sa muse ? Film en vacances sur plusieurs saisons, il est le suivi d'une relation. La camex sert à conserver des traces et à préparer le terrain aux escapades d'un couple et d'une fiction ouverts à la filiation.  

 

  • Voilà (1994)  

Bruno Podalydès, France, 35 min

Avec Denis Podalydès, Jean Podalydès  

Un troisième instantané de jeunesse qui s'ouvre comme un départ. Un homme est en voiture, un nourrisson à l'arrière. Ils sont partis pour la journée. Forêt movie, marais movie, plage movie, cette balade s'accompagne des mots lancés à un fils. Denis Podalydès rumine cette parole douce telle des histoires appelées par la présence du monde. Un baptême renoirien.